Retraites complémentaires : “Nous devons assurer l’avenir des régimes” ...

Publié le 2015-02-17
Temps de lecture : 3 min.
CFDT BNP Paribas
Retraites complémentaires : “Nous devons assurer l’avenir des régimes” ...

Retraites complémentaires : “Nous devons assurer l’avenir des régimes” ...

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Information Délégation Nationale: Février 2015

Retraites complémentaires : “Nous devons assurer l’avenir des régimes”

 

Jean-Louis Malys, le secrétaire national chef de file de la délégation CFDT, explique les enjeux de la négociation qui s’ouvre le 17 février.

Pourquoi avoir décJean-Louis MALYSidé d’avancer au 17 février les discussions sur les retraites complémentaires Arrco et Agirc, qui devaient initialement n’avoir lieu qu’en 2018 ?





En 2011, les partenaires sociaux ont signé un accord qui devait courir jusqu’en 2018. À l’époque, la majorité des observateurs économiques estimait que la crise économique était derrière nous. Malheureusement, la situation a continué de se dégrader, rendant caduques les projections financières sur lesquelles nous avions travaillé. En 2013, nous avons pris une série de mesures (hausse des cotisations, limitation de l’évolution de la valeur du point) pour corriger le tir, mais force est de constater qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la stagnation de notre économie. Les partenaires sociaux ont donc décidé, en mars 2014, d’une nouvelle négociation. Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?


Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De 1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire face au déséquilibre démographique, qui était prévisible. Or les hypothèses économiques sur lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que, sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le déséquilibre démographique est toujours là. Nous n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles économies est donc inévitable.


Quels sont les différents scénarios sur la table ?


Il est trop tôt pour se prononcer. Les différentes séances de négociation doivent permettre de clarifier la position de chacun en vue de construire ensemble un scénario non pas idéal mais équilibré. Pour la CFDT, il est fondamental que les efforts qui seront demandés soient équitablement partagés entre les salariés, les entreprises et les retraités, et qu’une attention particulière soit portée aux retraités les plus modestes. Nous pensons également qu’il est nécessaire de parvenir à un accord de long terme afin de rassurer les salariés sur l’avenir de leur système de retraite complémentaire.

La CFDT pense-t-elle trouver un accord dans la période ?


Les partenaires sociaux ont toujours pris leur responsabilité en matière de retraites complémentaires et n’ont pas hésité à prendre des mesures difficiles pour éviter de pénaliser les générations futures. Dans son dernier rapport, la Cour des comptes l’a souligné. Il n’y a pas de raison que cette négociation fasse exception. Aux partenaires sociaux de prouver, dans la période, qu’ils sont capables de dépasser certaines postures pour trouver un terrain d’entente.

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?


30 millions de personnes concernées

Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont pilotées par les partenaires sociaux. L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire de la quasi-totalité des salariés du secteur privé, soit 18 millions de cotisants et 12 millions de retraités. L’Agirc gère le régime de retraites complémentaire des cadres et assimilés (qui cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires

Ces deux régimes de retraite complémentaire sont obligatoires. Les actifs accumulent au cours de leur carrière des points qui donnent droit à un certain niveau de pension. C’est un système dit par répartition, c’est-à-dire que les cotisations salariales et patronales des actifs financent directement les pensions, d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le niveau des cotisations et le montant des retraites versées.

Le nécessaire équilibre des régimes

Contrairement au régime général de retraite géré par l’État, les régimes complémentaires ne peuvent pas être en déficit sur le long terme, d’où l’absolue nécessité de disposer de réserves financières afin de faire face aux déséquilibres temporaires.

 


 

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?

30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont pilotées par les partenaires sociaux. L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire de la quasi-totalité des salariés du secteur privé, soit 18 millions de cotisants et 12 millions de retraités. L’Agirc gère le régime de retraites complémentaire des cadres et assimilés (qui cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont obligatoires. Les actifs accumulent au cours de leur carrière des points qui donnent droit à un certain niveau de pension. C’est un système dit par répartition, c’est-à-dire que les cotisations salariales et patronales des actifs financent directement les pensions, d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le niveau des cotisations et le montant des retraites versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de retraite géré par l’État, les régimes complémentaires ne peuvent pas être en déficit sur le long terme, d’où l’absolue nécessité de disposer de réserves financières afin de faire face aux déséquilibres temporaires.

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